Ordonner des actes d'enquête
Le juge d'instruction est le directeur d'enquête.
Pour rechercher des preuves, il peut :
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Entendre les personnes mises en cause, les victimes et les témoins
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Organiser des confrontations entre les personnes mises en cause, les victimes et les témoins
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Effectuer des perquisitions et procéder à des saisies (documents, ordinateurs, téléphones portables...)
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Demander des expertises (analyses ADN, analyses psychiatriques, informatiques ...)
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Demander la mise en place d'écoutes téléphoniques et/ou organiser des opérations de surveillance
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Se transporter sur les lieux, organiser une reconstitution des faits.
Mettre en examen
Le juge d'instruction peut mettre en examen une personne soupçonnée d'avoir commis une infraction, s'il y a des indices graves ou concordants à son égard.
Le procureur de la République peut, à tout moment de l'instruction, saisir le juge pour des faits nouveaux. Dans ce cas, le juge d'instruction convoque la personne déjà mise en examen pour lui notifier ces faits supplémentaires et éventuellement le mettre en examen. C'est ce qu'on appelle la mise en examen supplétive.
Le juge doit placer la personne soupçonnée sous le statut de témoin assisté lorsque les conditions pour sa mise en examen ne sont pas remplies.
Délivrer des mandats
Le juge d'instruction peut délivrer différents mandats :
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Le mandat de recherche autorise l'arrestation d'une personne mise en cause par la police ou la gendarmerie pour que cette personne soit placée en garde à vue.
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Le mandat d'amener est l'ordre donné aux services de police ou de gendarmerie de conduire devant le juge d'instruction une personne à l'égard de laquelle il y a des indices graves ou concordants. Ce mandat peut aussi servir pour faire conduire devant le juge une personne qui n'a pas respecté une précédente convocation.
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Le mandat d'arrêt est l'ordre donné aux services de police ou de gendarmerie de rechercher une personne, de l'arrêter et de la conduire en prison.
Ordonner un contrôle judiciaire ou une ARSE
Le juge d'instruction peut placer la personne mise en examen sous contrôle judiciaire.
La personne placée sous contrôle judiciaire doit se soumettre à des obligations (par exemple : ne pas se rendre dans certains lieux, ne pas rencontrer certaines personnes).
Si le juge d'instruction estime que le contrôle judiciaire est insuffisant, il peut mettre en place une mesure d'assignation à résidence avec surveillance électronique (ARSE).
Demander une détention provisoire au juge des libertés et de la détention
A titre exceptionnel, si le juge considère que le contrôle judiciaire et l'assignation à résidence sont insuffisants, il peut demander que la personne mise en examen soit placée en détention provisoire.
Dans ce cas, c'est le juge des libertés et de la détention (JLD), saisi par le juge d'instruction, qui se prononce sur le placement en détention provisoire.
Si le JLD ne place pas la personne mise en examen en détention provisoire, il peut prononcer un contrôle judiciaire ou une ARSE.